| | | TAYLOR MAXIM ; broken man. |  |
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Taylor M. Wooley
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| | Sujet: TAYLOR MAXIM ; broken man. Ven 20 Fév - 17:55 | |
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(c) nepy ; sponge
| TAYLOR MAXIM JASPER WOOLEY
dix-neuf ans
informations.
Tout commença il y bien des années, lors d’une soirée organisée par une famille aristocrate italienne, les Benedetto. Les Benedetto avaient une fille de quinze ans, Alessandra. Elle n’appréciait que très peu ces cérémonies mondaines, pendant lesquelles son père s’agitait à trouver le futur mari de sa fille, et préférait de loin une soirée paisible en compagnie de ses plus proches amis. Néanmoins, elle n’avait pas le choix et devait montrer bonne figure à chaque réception donnée par ses parents. Cette soirée dont nous parlions précédemment se révéla être la plus pénible de toutes celles qu’Alessandra avaient connues. Jusqu’au moment où arriva la famille Wooley, avec leurs deux enfants, Jasper et Joanna. Alessandra n’aurait pu jurer qu’elle ne les avait jamais vus auparavant. Cependant, une chose fut certaine pour elle à ce moment-là ; si elle devait épouser plus tard un homme présent dans cette salle, ce serait Jasper. Il était magnifique, avec ses cheveux dorés et ses yeux verts, et dégageait quelque chose qui laissait Alessandra sans voix. A la fin de la soirée, la jeune italienne proposa à son père d’envisager Jasper Wooley comme futur gendre. Mr Benedetto cilla avant de virer au rouge : sa fille n’épouserait jamais un Wooley ! La discussion était close. Quand son père disait quelque chose, Alessandra savait qu’il était inutile de discuter ses ordres. Cependant, elle ne lâcherait pas aussi facilement, cette fois. Et, quoiqu’en dise son père, elle épouserait Jasper Wooley.
Avançons de quelques années dans le temps ... Décembre 1989. Alessandra Wooley se rendit à son rendez-vous mensuel avec son gynécologue. Lorsqu’elle en sortit du bureau de celui-ci, trois-quarts d’heure plus tard, Alessandra pleurait à chaudes larmes. Des larmes de joie. Elle était enceinte. Plusieurs semaines plus tard, elle apprendrait qu’il s’agissait de jumeaux, un garçon et une fille. Les jumeaux naquirent les 5 et 6 août 1990. Le premier, Taylor Maxim, étant né à vingt-trois heures alors que la seconde, Meredith, eut pointé le bout de son nez le lendemain à une heure du matin, soit deux heures plus tard que son frère.
Les années passèrent et les jumeaux s’entendaient toujours aussi bien. Ils étaient si complices qu’ils faisaient tout ensemble. Très liés, comme par un fil invisible, ils étaient presque en « fusion ». En effet, lorsque l’un des deux se blessait, était malheureux ou ressentait un bonheur extrême, l’autre le devinait immédiatement, contractant dans la même minute une blessure quelconque ou ressentant au même moment un sentiment de détresse ou de plénitude inexplicable. Bref, même si ils ne se trouvaient pas au même endroit, ils ne se quittaient jamais réellement. Jusqu’à un certain jour où Meredith décida de se rendre à une soirée organisée par l’une de ses amies. Soirée à laquelle Taylor ne se rendit pas. Soirée de laquelle Meredith ne rentra jamais. Elle n’allait avoir que dix-sept ans, pourtant. Ce fut Taylor qui découvrit le corps ensanglanté de sa sœur, alors qu’il était partit à sa recherche dans les rues de Londres. Il la découvrit dans une ruelle non loin de leur domicile. Elle était couverte de sang et presque nue. Ce fut la dernière image que Taylor eut de sa sœur. L’image qui allait maintenant hanter tous ses cauchemards. Pour toute la famille, ce fut un déchirement que de perdre la jeune fille. Pour Taylor, ce fut comme de mourir lui-même. C’est ainsi que Jasper et Alessandra Wooley perdirent leurs deux enfants le même jour, car ils savaient que Taylor ne se remettrait jamais de la disparition de sa sœur. Du moins, ils croyaient le savoir ...
Il fallut deux ans à Taylor pour faire le deuil de sa sœur. Deux ans pendant lesquels il ne sortit presque plus de chez lui et ne parla à personne. Deux ans pendant lesquels ses parents désespérèrent de le voir redevenir le garçon heureux de vivre qu’il était avant. Puis ils assistèrent à la renaissance leur fils, le lendemain de « l’anniversaire » des deux ans de mort de Meredith. Ce jour-là, Taylor sortit de chez lui et affronta le monde en face. Un monde qui avait, certes, pourtant perdu son être le plus pur. Peu à peu, Taylor essaya cependant d’oublier sa sœur et, surtout, la haine qu’il éprouvait. Pas contre l’assassin de sa sœur, non, la haine qu’il avait contre lui-même de ne pas avoir accompagné Meredith à cette fête. Il tenta des dizaines de choses pour essayer d’oublier. Il n’y parvint qu’en rejetant sa haine sur les gens qui l’entouraient et en faisant souffrir les personnes qui l’entouraient comme il aurait aimé souffrir lui-même. Certes, c’était sadique. Mais maintenant que Meredith n’était plus là pour le tempérer, Taylor n’avait plus les mêmes notions du bien et du mal ...
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| | | | Taylor M. Wooley
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Ven 20 Fév - 18:48 | |
| L'amour fraternel est plus durable ; il ressemble à la pierre précieuse qui résiste aux plus durs métaux et dont la valeur s'accroît avec les années. [H.Carbonneau]
Londres, un bel après-midi d’été ... Voyez ce joli et modeste manoir, juste là, au coin de la rue. De l’extérieur, on pourrait penser qu’il est inhabité. En effet, les gens qui habitent là n’ont pas l’habitude de sortir très souvent. Du moins, c’est ce que pense le voisinage. Les Wooley ont plutôt l’habitude de sortir en dehors du quartier où ils habitent. Dans les quartiers plus « riches », en fait ... La famille Wooley est composée de Jasper et Alessandra, les parents, ainsi que leurs deux enfants, des jumeaux. Bon, je ne vais pas laisser le mystère planer plus longtemps ... Je suis Taylor Maxim, le plus âgé des enfants Wooley. Mon premier prénom complet et bel et bien « Taylor Maxim ». Un prénom ridicule, vous en conviendrez. Le plus souvent, on m’appelle simplement Tay` ou Max` et cela me convient entièrement.
« Maexiiie ! Viens ici tout de suite ou je te ... »
Ca, c’est ma sœur jumelle, Meredith, ou Merry, pour les intimes. Nous sommes plus que proches, tous les deux. On pourrait presque dire que nous ne formons qu’un. Très souvent, l’un commence une phrase qui sera terminée par l’autre. Nous pensons la même chose, avons les mêmes goûts, les mêmes hobbys, les mêmes amis. Pourtant, nous avons déjà tenté de faire quelque chose pour « rompre » ce lien. Pas totalement, du moins, mais juste assez pour se préparer à vivre notre vie chacun de notre côté, lorsque nous serions adultes. Pensez-vous, cela n’a jamais marché ! Un jour, nous sommes partis en colonie de vacances tous les deux. Merry avec uniquement des filles et moi, uniquement des garçons. Et devinez quoi ? Lorsque nous sommes rentrés chez nous et que nos parents nous ont montrés les deux lettres que nous leur avions envoyées, nous avons constaté avec trouble qu’elles étaient presque identiques ! De plus, je m’étais fait là-bas un ami prénommé Jesse tandis que Merry avait sympathisé avec une fille du nom de Jessica.
« Taylor Maxim Jasper Wooley ! Montre-toi, espèce de rat ! »
Là, Merry devait vraiment être fâchée, en effet, elle ne m’appelait jamais par mon nom complet. Elle m’avait depuis longtemps donné un surnom presque plus idiot que mon prénom ; « Maexie ». Et elle tenait beaucoup à cette même écriture ! Bref, je réfléchis à ce que j’avais encore pu faire pour qu’elle s’énerve à ce point. Mis à part le fait que j’étais accidentellement tombé sur son journal intime qui s’était malencontreusement ouvert dans mes mains, je ne voyais rien qui aurait pu la contrarier. Bon, d’accord, ces « secrets » qu’elle écrivait dans son journal ne me regardaient peut-être pas. Il n’empêche que je ne comprenais pas pourquoi elle me cachait cela. Nous nous disions tout, sans jamais nous juger. Au contraire, si l’un de nous avait des problèmes, je trouvais qu’il était plus intelligent de les régler à deux que seul. En général, elle était de mon avis. Mais, depuis certains temps, elle avait changé. Un peu ...
« Taylor Maxim, si tu ne me réponds pas, je parlerai à Elicia. »
Ce fut la phrase qui me décida enfin à répondre à ma douce sœur. Je passais la tête par la porte entrebâillée de ma chambre, au même moment où Merry passa devant celle-ci. Elle semblait avoir voulu revêtir un masque de colère. Evidemment, elle n’y était pas arrivée. Son visage angélique ne pouvait exprimer que la joie, la bienveillance, la patience ou d’autres sentiments de ce genre ... Lorsqu’elle planta ses yeux verts dans les miens, elle ne put réprimer le sourire qui se dessina sur son visage. Je répondis à son sourire par un clin d’œil, auquel j’étais certain que son énervement ne résisterait pas une seule seconde. A vrai dire, peu de filles y résistaient réellement. Mais nous ne sommes pas là pour parlez de ça, gardons un peu de simplicité.
Ah, vous vous demandez peut-être qui est Elicia ? Tout simplement ma petite amie ... Ou ex-petite amie, je ne sais pas à vrai dire. Une chose est certaine, j’avais fait une chose que je n’aurais pas dû faire et qui aurait fortement déçu ma tendre Elicia. En fait, je m’en fichais un peu, mais elle était la meilleure amie de ma sœur et je refusais de lui faire du mal, sachant pertinemment que cela aurait également fait du mal à Meredith. Celle-ci avait déjà souffert en apprenant ce que j’avais fait, je ne voulais pas lui infliger encore plus de peine. C’est vrai que je n’aurais pas dû tromper la fille que j’étais censé aimer. Mais que voulez-vous ? Les garçons de seize ans ont parfois des pulsions qui les poussent à ... enfin je ne vais pas vous faire un dessin ! De plus, je n’ai rien fait de vraiment méchant. Je me suis « contenté » d’embrasser une autre fille, rien de plus.
Plongé dans mes réflexions, je n’avais pas prévu le coup de poing que je reçu en plein ventre et qui me coupa le souffle, le temps d’une seconde. Je n’avais pas eu mal, ma sœur n’y avait pas mis assez de force pour espérer un tel résultat, simplement, j’avais été surpris. Je compris lorsque Merry agita son journal intime sous mes yeux.
« Ecoute, Merry chérie ... Tu sais bien qu’il ne faut pas laisser traîner ses choses là à proximité de mes propres affaires. Et puis, je n’ai fais qu’y jeter un coup d’œil, je n’ai même pas lu le passage dans lequel tu décrivais avec fougue ton amour pour Loris. »
« Espèce de petit ... »
« Tsss ... Tu n’es pas capable de dire de grossièretés, même à moi, tu le sais très bien ... »
Et c’était vrai. L’énervement de Merry retomba d’un coup. Jamais je ne l’avais vue se mettre complètement en colère ou prononcer des insanités. C’était impossible, venant d’elle. Mais c’était toujours amusant de la voir échouer à chaque tentative. J’étais fier d’elle. J’avais un ange pour sœur.
« Je te déteste Maexie ! »
« Tu sais que c’est totalement faux, petite sœur ... Hé ! Tu veux que je te fasse un Bloody Merry ? »
Les délicates lèvres de ma sœur s’étirèrent en un large sourire. Le « Bloody Merry » était un invention de ma part, un cocktail que j’avais un jour fait à ma sœur pour lui remonter le moral. Une amélioration du « Bloody Mary », en fait. Depuis, à chaque fois que Merry était malheureuse ou lorsque je la décevais, bien que j’essayais que cela arriva le moins souvent possible, alors je lui préparais ce fameux cocktail qu’elle adorait tant. Je préparai donc la boisson à ma sœur qui la sirota en me fixant de ses grands yeux enjoués. Et à ce moment précis et bien que je n’avais alors qu’amélioré un cocktail, je compris, une fois de plus, que j’aurai réellement fait n’importe quoi pour la rendre heureuse.
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| | | | Taylor M. Wooley
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Lun 23 Fév - 23:53 | |
| Quelques heures plus tard ...
« Tu viens, Maexie ? »
Je levai les yeux de mon bouquin d’espagnol et les posai sur ma sœur. Elle était ravissante, comme à son habitude. Sa robe noire en satin rehaussée par une ceinture émeraude au niveau de l’abdomen lui saillait parfaitement et, de plus, mettait en valeur ses yeux. Je n’aimais que trop peu le fait que ma sœur fut à ce point sublime. Je ne supportais pas le regard des hommes sur elle. Elle n’avait que seize ans et quand il m’arrivait de penser à tous ces pervers la zyeutant de tous les côtés, je perdais le contrôle de moi-même.
Enfin, je me consentis à répondre à Meredith, qui patientait calmement devant la porte d’entrée.
« Non, je ne pense pas sortir ce soir. J’ai mon devoir d’espagnol à terminer pour lundi et une interrogation de mathématiques à préparer. »
« Oh ... »
Je lus la déception dans les yeux de Meredith. Etant donné que je m’étais préparé presque aussi élégamment qu’elle -j’avais en effet enfilé un pantalon noir, alors que je mettais principalement des jeans, et la chemise blanche qu’elle m’avait offerte pour mon seizième anniversaire-, elle avait sans doute pensé que je l’accompagnerais à la soirée privée d’Elicia.
« Je suis désolé, Merry. J’aurais dû te le dire plus tôt. Mais j’avais complètement oublié et ... »
« Chut, ne t’excuse pas. Il va falloir que je me fasse au fait qu’on ne pourra pas passer toute notre vie ensemble. Et puis une soirée sans toi ne me fera pas de mal ; ce sera comme des vacances. »
Bien qu’elle fit mine d’être très sérieuse, je sus que Meredith ne pensait pas cela du tout. Elle avait espéré qu’on passe cette soirée ensemble. Soirée dont nous parlions tous les deux depuis plus de trois mois à nos parents. En effet, ce serait la soirée du siècle ! Mais je ne voulais pas y aller. J’avais heureusement trouvé l’excuse des devoirs du lundi suivant à terminer. Et puis, Meredith aurait assez d’amies -et d’amis, me forçai-je à penser- présents pour faire la fête avec elle.
C’est ainsi que Meredith sortit et que je restai seul dans le salon, à terminer mon devoir d’espagnol. Une heure plus tard, lorsque j’eu fini, je m’installai confortablement dans le divan du salon et commençai à regarder un DVD.
Lorsque mes parents rentrèrent de leur soirée, il était trois heures du matin. Je m’étais endormi dans le divan. Ils me prièrent d’aller me coucher, sans réveiller ma sœur qui avait la permission de deux heures et qui, bien évidemment, devait être rentrée de sa soirée alors que je dormais et n’aurait pas voulu me réveiller. Je m’exécutai, faisant le moins de bruit possible lorsque je montai les marches de l’escalier. Néanmoins, quelque chose me poussa à passer la tête par la porte de la chambre de Meredith, ce que je fis, avant d’étouffer un juron. Ma sœur n’était pas dans sa chambre, alors qu’elle aurait dû être rentrée depuis une heure.
Je me précipitai en bas des escaliers, ma mère m'attendait. Lorsqu'elle plongea ses yeux dans les miens et qu'elle y devina ce que je venais de voir, elle fut en proie à une crise de panique soudaine.
« Ne t'inquiète pas, maman, Merry est sans doute toujours chez Elicia et elle n'aura pas vu le temps passer. Cette soirée promettait d'être géniale, et ça peut arriver ; tu sais, tu t'amuses tellement que tu ne fais plus attention à l'heure et ... Enfin, je vais la ramener, ne t'inquiète pas. Garde ton calme et préviens papa que je suis parti, cela ne sert à rien de tous débarquer chez Elicia. »
Ma mère était désespérée, cela se lisait sur son visage. Elle ne croyait pas une seule seconde à l'excuse que je fournissais à Meredith. Même si cette soirée aurait été la meilleure de tous les temps, cela n'aurait pas empêché ma soeur de partir assez tôt pour rentrer avant l'heure à la maison. Je ne pouvais pas reprocher à ma mère d'avoir peur, moi-même je tremblais à l'idée de ne pas retrouver ma soeur ... vivante.
Quoiqu'il en fut alors, je savais que je n'avais qu'une chose à faire ; partir à la recherche de ma soeur, sans savoir à quoi m'attendre. Je sortis de la maison après avoir attrapé ma veste, suspendue dans le hall d'entrée. Une fois dehors, la première chose que je fis fut de téléphoner à Elicia. Mes craintes se renforcèrent lorsque ma petite amie m'annonça que ma soeur était partie de chez elle depuis plus d'une heure. Je l'assurai de la tenir au courant lorsque j'en saurais plus et raccrochai, tentant de ne pas imaginer le pire.
J'arrivai enfin chez Elicia. Je ne m'approchai pas trop de la porte et repartit en sens inverse en pressant le pas. Si j'avais fait tout ce chemin, c'était pour pouvoir refaire exactement le même chemin que ma soeur avait dû emprunter. Après plusieurs minutes, je ne comprenais toujours pas ce qu'il était arrivé à Meredith. Je pressai pas le pas, sentant la colère et la peur parcourir de plus en plus vite le sang qui coulait dans mes veines. La peur parce que je savais que ma soeur, si prudente qu'elle était, était forcément dans de sales draps. La colère parce que je m'en voulais de l'avoir laissée partir seule. A ce moment précis, je me détestais.
Les minutes passèrent et je sentais la colère devenir de plus en plus palpable autour de moi. J'accélérai encore le pas quand soudain je vis briller quelque chose dans une ruelle. Je stoppai net. Je fis ensuite quelques pas, mal assurés, vers l'endroit où j'avais vu briller l'objet.
Et c'est là que je la vis.
Elle était allongée dans une position étrange, comme si elle avait les bras et les jambes désarticulés. Elle avait les yeux ouverts et était aussi presque nue. Et à son coup brillait le pendentif en demi-coeur, gravé de mon prénom. L'éclat qui avait attiré mon attention.
Je ne ressentai plus rien, si ce n'est un immense vide en moi. Je touchai l'autre moitié du pendentif qui pendait à mon propre coup et sentis une boule dans ma gorge et mon estomac. Je refermai les paupières de Meredith d'un geste tremblant puis retirai ma veste pour lui passer. Ensuite, je la pris dans mes bras, ne sachant que faire d'autre et, dans un effort surhumain, je me remis à marcher.
J'arrivai plusieurs minutes plus tard chez moi. Ma mère m'attendait, en pleurs. Elle avait compris depuis longtemps. Avant même que je me mettes en route, à la recherche de Meredith.
Je ne ressentai plus rien, si ce n'est un immense vide en moi. Et un sentiment de colère. Enorme.
A ce moment-là, je me détestais.
Dernière édition par Taylor M. Wooley le Lun 2 Mar - 20:07, édité 4 fois | |
| | | | Taylor M. Wooley
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Mar 24 Fév - 11:52 | |
| TITRE.
- Suffit ! Quand vous tairez vous enfin ?
J'étais assis dans le coin salon de mon petit appartement, essayant -en vain- de terminer un bouquin que j'avais commencé quelques jours plus tôt. Je m'étonnais moi-même de la rapidité à laquelle je l'avais commencé. En effet, depuis la mort de ma soeur, je n'arrivais plus à me concentrer sur n'importe quel livre que ce soit. Pourtant, celui-ci avait capté mon attention. Ce matin-là, j'étais décidé à le terminer. Néanmoins, je n'avais pas compté sur la visite de ma petite amie et de ses deux petits cousins.
Elicia vivait à temps partiel avec moi. Je vivais dans un appartement modeste depuis la mort de ma soeur. En effet, avec mon père qui remettait la mort de Meredith sur mon dos à tous les dîners et ma mère qui était en dépression depuis ce moment-là, il m'était devenu insupportable de vivre sous le même toit qu'eux. J'ai donc demander à me faire émanciper et j'ai acheté un appartement. Et je me sens beaucoup mieux depuis que je ne vis plus à proximité de l'endroit nous avons partagé tant de choses, Meredith et moi.
Mais revenons-en à nos moutons. Ce jour-là, donc -il était environ onze heures-, Elicia, ma petite amie depuis trois ans, avait décidé de me rendre une petite visite matinale. Accompagnée de ses charmants petits cousins. Âgés de 5 et 7 ans, ils étaient de véritables petits monstres. Alors que j'essayais de lire, eux n'arrêtaient pas de ... chanter. Et faux, en plus. Ce qui m'irritait profondément.
- Ce ne sont que des gosses, Tay ...
- Et alors ? Je m'en fiche pas mal, que ce soit des gosses ou pas. Tout ce que je veux, c'est un peu de tranquilité. Je ne t'ai jamais demandé de passer aujourd'hui.
- Tu es vraiment obligé de te mettre en colère pour si peu ?
Et ça y est, c'était reparti pour une dispute. Oh, ce n'est pas que ça me dérangeait. Non, en fait, j'en avais l'habitude. Je me mettais souvent en colère, mais qu'en pouvais-je si le monde m'irritait ? Et, lorsque je me mettais en colère, Elicia s'énervait sur moi et nous nous disputions ainsi pendant des heures, parfois.
- Ecoute, Tay ... Je n'ai pas envie qu'on se dispute. Pas aujourd'hui. Meredith ne l'aurait pas voulu, tu sais ...
Soudainement, mon esprit se clarifia et je me rappellai soudain pourquoi je me sentais si mal, ce matin-là. Ce jour-là, c'était mon anniversaire. J'avais dix-neuf ans. Meredith aurait dû les avoir, elle aussi. Mais je savais qu'elle resterait à jamais figée dans le corps d'une jeune fille de seize ans, dans mon esprit.
Meredith ne vieillirait plus. Je ne la reverrais plus. Elle ne serait pas la marraine de mon premier enfant, comme je lui avais promis. Nous ne partirions pas ensemble vivre un an en Australie, comme nous avions espéré le faire après nos études. Je ne pourrais plus veiller sur elle. Je n'aurais plus la possibilité de voir son sourire s'étaler sur son visage, comme lorsque je la rendais heureuse. Jamais. Toutes ces promesses que nous nous étions faites, tous ces projets qui s'étaient envolés en fumée en une soirée. Tout cela, perdu par ma faute. Parce que j'avais été trop égoïste. Cette vérité s'imposa à moi d'un seul coup.
Je ne sentis pas les bras d'Elicia s'enrouler autour de mes épaules. Elle n'était pas là. J'étais seul, perdu dans des rêves qui ne se réaliseraient jamais.
Dernière édition par Taylor M. Wooley le Mer 4 Mar - 0:58, édité 3 fois | |
| | | | Delilah N. McClevery
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| | | | | Taylor M. Wooley
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Lun 2 Mar - 20:18 | |
| Merci Delilah ! x)
& Taylor S., j'adore ! =) | |
| | | | Anaël R. Fitzgerald
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Mar 3 Mar - 0:19 | |
| Welcome même si tu t'es inscrits avant moi x)
& bonne inspiration pour la suite (: | |
| | | | Taylor M. Wooley
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| | | | | Taylor M. Wooley
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Mer 4 Mar - 1:00 | |
| Désolée du DP.
Voilà, je pense avoir terminé.
J'espère que cela suffira et que ma fiche vous plaira.
J'avoue ne pas en être très fière et je vous prie d'avance de m'excuser de sa piètre qualité. | |
| | | | Asmodée T. Epheridge
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Mer 4 Mar - 21:04 | |
| Très émouvant la mort de sa soeur /:
Validé évidement (a) .
j'aime beaucoup ta façon d'écrire ^^ | |
| | | | Taylor M. Wooley
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. Mer 4 Mar - 21:10 | |
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| | Sujet: Re: TAYLOR MAXIM ; broken man. | |
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| | | | | | TAYLOR MAXIM ; broken man. | |
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