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 Midnight Drake Constance - Entre deux rives .

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Midnight D. Constance

Midnight D. Constance


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MessageSujet: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptySam 21 Fév - 22:59



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    (c) Tif x3

      Midnight Drake
      Constance

      Âgé de 321 ans ; en paraît 23 seulement.

      informations.

      Enfant de Dieu. C’est ce que nous sommes tous au départ, selon la Bible, selon certaines croyances notamment. À mon époque, j’étais le représentant de la parole du Créateur, c’est tout du moins ce que ma famille et moi-même avons toujours cru, orgueil familial que notre sang royal nous faisais croire et que nous devions admettre de par notre rang.
      Prince, c’était là mon statut. Être Roi était ma destinée, mais il faut croire que les Moires voyaient tout cela autrement, ordonnant aux fileuses de couper mon fil d’or bien plus vite que prévu. Je ne leur en veux pas, sans doute n’aurai-je pas aimé cette vie de Monarque, être Dauphin était déjà bien assez éprouvant via l’éthique, les principes, autorisations et interdictions. Malgré tout pourtant, j’étais ce que l’on faisait de moi, et cette fierté familiale, bien vite me gagna, sans pour autant faire de moi le descendant arrogant qu’aurait voulu mon paternel et souverain. Mon père, fier et arrogant, eut voulu pour fils, un Dauphin arrogant et conquérant, tandis que ma mère, reine douce et attrayante voulait un descendant qui sache faire la différence entre le Bien et le Mal, ces deux adversités qui depuis toujours se combattaient, et qui n’étaient que trop présentes en chaque être humain. Ce fut ma mère qui gagna cet implicite pari, tout du moins, j’ose encore le croire.

      Enfant, je n’étais que trop admiré, envié, bien élevé et discipliné. Je possédais un tempérament sage et modéré, et c’est naturellement qu’aujourd’hui, en tant qu’envoyé du Créateur, je me vois conféré la Vertu de la Tempérance. Sans doute aurai je pu posséder la Vertu Théologale de la charité, mais il en fut autrement, et pour tout vous dire, je m’en contente et en suis bien plus qu’honoré, puisqu’il s’agit là d’une de mes qualités d’être autrefois mortel. Une vertu qu’aujourd’hui, je tente tant bien que mal de mettre à disposition de l’humanité. Frêle peuple que deux démagogies se battent, dans l’unique but de réparer un tort ou d’assurer sa suprématie. Eternel combat dont je crains de ne jamais voir la fin. Comment pourrait-on blâmer les guerres rugissantes sur cette Terre lorsque les deux entités sont les premières à se chercher querelles et ainsi, à montrer implicitement l’exemple. Il n’y a pas que l’Homme qui soit mauvais, je le crains…

      Il m’a fallut une partie de mon enfance, de mon adolescence et une très légère partie de ma vie d’adulte pour assimiler les nombreux arts que je me devais d’apprendre, des sciences aux arts, bien que je ne fusse guère maître au dernier point, de la littérature à la danse, en passant par l’escrime et l’art de la chasse. Si j’aimais beaucoup tout ce qui pouvait toucher à la plume et aux livres, il me fut bien plus difficile d’accueillir à bras ouverts la chasse et la danse. Mais je me taraudais cependant d’être le meilleur à l’épée et par de nombreuses fois je le prouvais, dans des querelles amicales par lesquelles je parvenais toujours à ôter la lame à mon adversaire. J’avais les meilleurs professeurs et les plus belles femmes de mon royaume me tournaient autour. Courtisanes qui devenaient les maitresses de mon père le Roi, ou qui minaudaient autour de moi, encourageant par leur manières raffinées et leur gorge alléchante mon regard curieux. Que n’auraient-elles fait, ces femmes aux ambitions grandissantes, pour accéder à un titre bien plus alléchant que simple courtisane… Je n’en reçut jamais aucune, ou du moins, je le fis, mais seulement pour la conversation ou les soirées de jeux et de bals. Mes lèvres ne commirent pas non plus le pêché de découvrir les leurs. J’étais ce Prince inaccessible dont elles rêvaient, qu’elles désiraient au plus profond de leur être. Elles me voulaient, mais jamais aucune ne parvint jamais à mêler sa chair avec la mienne. Elles furent pourtant nombreuses, et des plus aguichantes, à venir presser leur entrejambe contre la mienne, activant l’objet de leur convoitise, à bouleverser mes sens par cette poitrine tendre et que l’on aurait volontiers embrassé, mais il me venait toujours cette idée de résister, fervent croyant que j’étais, tentant alors de les raisonner et laissant alors mes amis comtes et Ducs assouvir le besoin charnel de ces dames tandis que je me retirais. Déjà à cette époque je tentais de modérer quelques pulsions, à tempérer les colères et les joies trop outrageantes… A retirer quelques boissons enivrantes de la main de mes amis.

      J’étais prédestiné, mais ne le savais pas…



      Pouvoirs
      - First (Prédef.) Capacité à Tempérer le caractère && autres des Humains. Il modère leurs addictions, leur état d'âme et tout ce qui peut être assagi.
      - Second (Prédef.) Capacité de guérison Morale ou Physique. Tant que cela se fait progressivement en ce qui concerne le psychisme.
      - Third (À venir.) Illusionniste. Créer un univers rêveur, imaginaire et reposant, accéder aux désirs de l'esprit pour les recréer partiellement. (Don qui apparaitra au fur et à mesure des Rps & des Intrigues.)


      HRPG

      Prénom/pseudonyme : Tif tout court.
      Âge : 21 ans.
      Avis sur le forum : Il est très beau, le contexte est très intéressant. Je souhaite une longue vie à ce Forum.
      Où l'avez-vous connu ? :Par Acide Edulcoré je crois.


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Midnight D. Constance

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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptySam 21 Fév - 23:00

      « Le jour de la mort de Drake III;
        Prince des Chats, futur roi de Transylvanie »

        Ensorceleuse, mon cœur me fait mutinerie.

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    Elle l’avait ensorcelé. Il n’y avait pas d’autres mots, pas d’autres qualificatifs pour exprimer ce qu’il ressentait en l’instant, allongé dans son immense lit aux draps riches et coûteux. Seule ses jambes étaient couvertes par le drap tandis que le tronc était à l’air libre et que sa tête était perdue entre une dizaine d’oreillers dont la tâche était multiple : soutenir sa tête et servir de décoration. Le jour n’était point encore levé, et le soleil trainait certainement. Il l’avait encore aperçu la veille, dans sa longue robe au blanc passé et au corset rouge, ses longs cheveux châtains trainant le long de son dos alors qu’elle versait à boire à un vieillard. Il ne pouvait oublier la façon dont elle avait caressé avec douceur cette joue ridée et mal rasée, dans un geste plein de tendresse et d’espoir. Elle était l’amour incarnée, femme au cœur d’or et à l’esprit digne d’une reine certainement. Mais elle était bien loin de la noblesse, et ne possédait aucun titre si ce n’était celui de roturière, serveuse dans l’auberge de son paternel. Il l’avait rencontré il y avait près de trois, alors que ses compagnons et lui-même faisaient halte dans la fameuse auberge qui se situait à trois kilomètres du château. Ils revenaient de la chasse, profitant du beau temps. Quatre compagnons qui avaient quitté le groupe de chasseurs, eux ne portant que le plus petit gibier qu’étaient les lièvres, les perdrix et autres petits animaux. Il s’en souvenait comme si c’était hier ; une auberge qui semblait accueillante et qui s’était révélée l’être, des fleurs bordant les fenêtres et les murs, deux chiens allongés au soleil et des enfants qui couraient, jouant à un jeu que lui n’avait jamais connu, trop occupé par ses leçons. C’était un endroit agréable au premier coup d’œil… Et il l’était vraiment…

    Il revoyait parfaitement chacun de ses gestes, lui et ses compagnons se dirigeant à l’intérieur de l’endroit, après avoir attaché leurs montures à l’ombre, veillant par quelques pièces d’ors à ce que le résultat de leur chasse ne soit pas dérobé. L’entrée dans les lieux, son regard vers l’aubergiste à la carrure assez imposante, dont la voix tonitruante hurlait aux enfants de ne pas rester dans les parages, après que son regard se soit porté sur les nouveaux arrivants. La pièce principale n’était ni vide, ni pleine, et quelques hommes se tenaient là, un verre posé devant eux. De l’autre côté de l’auberge, au dehors, Drake avait pu apercevoir des femmes qui étendaient du linge, et il n’était pas le seul, car déjà un de ses compagnons, le Duc Ferssen sifflait. L’on eut tôt fait de reconnaître le Prince du Pays, et les hommes et femmes, bien vite, se levèrent avant de saluer leur futur souverain en s’inclinant. Acte accueilli par un simple signe de main du Prince qui prenait place à une table. Ils étaient en pleine discussion lorsqu’elle était arrivée, riant aux éclats tout en coursant un jeune garçon d’à peine 12 ans, son petit frère apprit il bien plus tard. Les épaules dénudées, les pieds nus et le rire facile, ce fut la première image qu’il eut d’elle, divine apparition qui s’offrit à lui, le distrayant au point de ne plus écouter ses amis. Il n’était pas le seul à l’avoir vu venir, et il semblait que dès qu’elle entrait dans la salle principale, elle attirait le regard masculin. Mais il n’eut guère le temps de l’admirer plus que déjà elle était dehors, et qu’une taille imposante lui cachait la vue : l’aubergiste se tenait devant eux, prêt à s’occuper de la noble troupe.

      Aubergiste : « Mes seigneurs ? »
      Comte : « Ola aubergiste, sa majesté et nous autres, compagnons, aimerions goûter à ton meilleur vin et manger. »
      Aubergiste : « Pour le Vin Monseigneur, je vous l’envois tout de suite… Pour le repas, hélas, il est servi aux mendiants dès 13heures passées. »
      Drake : « Aux mendiants ? Voilà qui te fait honneur l’aubergiste. Mes compagnons et moi-même cependant, n’avons rien mangé depuis tôt ce matin. Si je te fais donner du gibier, nous la prépareras-tu ? »
      Aubergiste : « Majesté, vos désirs sont des ordres. Dois-je envoyer quelqu’un chercher votre pitance ? »
      Drake : « J’irai moi-même. Sers nous donc à boire et envoies moi quelqu’un pour m’aider à porter la viande. »


    Il avait tôt fait de sortir, laissant sa longue cape noire posée sur sa chaise. La jeune fille sur laquelle son regard s’était porté était repassée dans l’auberge, s’arrêtant au niveau du gérant, alors qu’il rejoignait le dehors. Les chiens n’avaient pas bougé de place, étendus de tout leur long, alors que les enfants maintenant jouaient avec des bâtons en guise d’épées. Il ne leur adressa qu’un bref sourire avant de se diriger vers son propre cheval sur lequel pendaient, cachés par un tissu aux couleurs brunes, quelques lièvres et oiseaux. Tirant son couteau de l’une de ses bottes de cuir, il ne tarda pas à couper les ficelles qui tenaient les cadavres pendus. Il ne l’entendit pas même arriver concentré dans sa tâche. Elle avait alors ouvertes ses lèvres, dans un « Votre majesté ? » qui l’avait tiré de sa propre rêverie. Croiser son regard avait été sa plus grande erreur, mais aussi l’agencement de son propre bonheur. Ses yeux bleus électriques avaient rencontré les siens, bleus tirant sur le violet. Elle avait alors détourné le regard en le posant au sol tout en s’inclinant maladroitement devant lui. Elle était chargée par son paternel de venir l’aider. Sa voix… Elle était la plus merveilleuse de toutes, le persuadant alors qu’elle était un ange de par sa beauté et sa finesse. Il lui avait remit les lacets des perdrix et d’un faisan alors qu’il conservait deux lièvres en main. Pas un mot ne fut échangé alors, elle devant lui, portant la viande à sa mère qui cuisinerait alors pour les nobles. Et en attendant que le repas vienne à eux, on leur avait servi la meilleure cuvée, celle que l’on conservait pour les grandes occasions… Mais il est vrai que recevoir le Prince n’était pas un événement commun. Sans doute ne le verrait-on plus après. Elle avait porté, à l’aide de sa sœur aînée, le festin des cinq messieurs, servit une nouvelle carafe de vin au futur roi dont le regard ne la quittait plus. Mais elle avait tôt fait de disparaître sa tache achevée. Ils étaient alors partis à 19 heures, laissant à l’aubergiste une petite bourse de quarante pièces d’or pour son service et ses dons honorant, ainsi que deux lièvres pour lui et sa famille.


      Si tu savais combien de temps je t'ai attendu...


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    Le prince se passa une main dans les cheveux avant que cette dernière n’achève sa course sur ses yeux. Les rayons du soleil, doucement, transperçaient ses rideaux, mais pas assez pour le réveille si à cette heure-ci, il avait daigné dormir. En vérité, depuis qu’il était rentré, il n’avait pas réussi à rejoindre les bras de Morphé, ne songeant que trop. Il avait passé la nuit avec celle qui avait réussit à lui voler son cœur, créature céleste et encore chaste, dont la plus grande vertu était sa foi et la charité. Son regard violet lui transperçait l’âme, telle l’épée de Damoclès, le délivrant de toutes pensées susceptibles de le rendre amer ou trop soucieux. Il expira un soupir las, signe qu’il ne songeait que trop….

    Il s’était écoulé près d’un mois depuis cette après-midi à l’auberge, s’il ne songeait pas à la belle enfant d’environ 16 ans, il ne demeurait pas moins qu’il ne l’avait pas oublié, mais quelques affaires au palais requéraient son attention et son père, le Roi, ne demandait que trop son aide pour les régler. Par ailleurs, ce dernier, se faisaient vieux, bien que toujours vigoureux affirmaient les dames de compagnies de Madame la Reine, et autres courtisanes qui se voyaient offusquées dès lors qu’on leur demandait quelques détails sur leurs coucheries avec le souverain. Très bientôt, le monarque passerait les pleins pouvoirs à son fils unique, c’était le bruit qui courait en Transylvanie, un bruit que ne pouvaient démentir les deux concernés. Ce fut encore un jour de chasse qui poussa les cinq compères à s’éloigner de la grande troupe, n’ayant avec eux cette fois, qu’une belle biche que le Duc faisait traîner sur une civière attachée à son cheval, ainsi que de belle perdrix. Hélas pour eux, le mauvais temps les gagna bien vite, tout autant que la nuit qui menaçait de bientôt tomber. Ce fut un heureux hasard lorsqu’ils retombèrent sur l’auberge où ils étaient passés la première fois. Auberge qui se trouvait remplie, mais pas assez pour que l’on ne vienne ennuyer le futur souverain. C’était à cheval qu’il avait vu la belle verser à boire à un vieux mendiant assis à l’abri, sous un arbre. Cette fois, ses épaules n’étaient pas dénudées, mais ses pieds étaient toujours nus. Ses longs cheveux toujours lâchés étaient trempés, signe qu’elle avait été surprise par la pluie alors qu’elle était occupée ailleurs certainement. En entendant des cavaliers pourtant, elle avait redressé tout son être, fièrement, laissant son visage s’éclairer lorsqu’elle avait reconnu le souverain, courant jusqu’à lui pour l’accueillir et le presser de rentrer à l’intérieur avant qu’il n’attrape froid. Il aida pourtant ses compagnons à porter le fruit de leur chasse à l’intérieur, qui alors clamèrent à l’aubergiste de préparer un bon dîner, puisqu’ils n’étaient pas prêts de rentrer. Heureux hasard, un ménestrel avait fait route pour se rendre au château, et ce fut avec grand plaisir qu’il entama avec quelques uns de ses compagnons musiciens, une joyeuse musique qui entraina suffisamment de personnes à danser. La charmante jeune fille faisait partie de ceux là, quand la noblesse aidait l’aubergiste à rassembler quelques tables pour n’en former qu’une. Ce soir, ainsi l’avait décidé le Prince Drake III, ses compagnons et lui se joindraient au peuple et participeraient à leur quotidien…


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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptySam 21 Fév - 23:00

    Et la nuit tomba sur le pays, alors que dans une petite auberge située à trois kilomètres du château, quelques jeunes gens faisaient la fête, buvant et dégustant des mets simples, cuisinés par la femme d’un aubergiste. Parfois, l’un d’eux se levait et le laissait emporter par le rythme de la musique, entrainant l’une des serveuses à tournoyer avec lui. Le Prince Drake III, amusé, regardait tout ce beau monde s’amuser. C’était bien loin des fêtes du château, certes, mais ici, les plaisirs de la vie semblaient simples. Pourtant, malgré tout, il tentait de modérer ses amis qui ne buvaient que trop et que les effets de l’alcool menaient à embrasser goulument la chair de certaines serveuses. Tous savaient qu’elles n’iraient guère se plaindre puisque faire l’amour avec un noble était bien un exploit. Des voiles se posèrent à côté de lui, et il n’eut qu’à lever la tête pour trouver le regard envoutant de la jeune fille qui inconsciemment, ne le charmait que trop. Un sourire aux lèvres, cette dernière lui proposa une danse légère, le tenant déjà par la main. Que sa peau était douce, partagée entre la douceur d’une peau de bébé et celle d’une femme à en être, et c’est avec toute l’assurance du monde qu’il resserra ses doigts autour des siens, la laissant le mener sur la piste de danse improvisée. Lui faisant face, il laissa ses pieds agir, se souvenant parfaitement des nombreuses leçons de danse qu’il avait du suivre pour ne pas se rendre ridicule. Et en fin de compte, il en venait presque à remercier le ciel, car la demoiselle face à lui n’était que trop excellente à ce niveau. Ainsi se passa le reste de la nuit, à manger, danser, et parfois même, discuter au dehors, à l’abri de la pluie. Elle s’était montrée réservée dans les premiers temps, il en vint alors à lui demander d’oublier le statut qu’il occupait. Elle lui fit alors part de quelques confidences auxquelles il répondaient par d’autres. Puis vint le moment où Morphée réclama leur part de sommeil. Les compagnons du Roi étaient déjà partis se coucher, seuls ou accompagnés… Ce n’était pas les femmes qui manquaient. Quand à lui, elle était venue le trouver, le menant à sa propre chambre, soufflant dans un murmure qu’elle était certainement l’une des plus propres et des plus convenantes à sa Majesté. Oui, il se souvenait parfaitement de sa chambre, aux couleurs pâles, aux fleurs séchées accrochées aux murs. Son lit, qui pouvait accueillir deux personnes, peut être trois en se serrant, était impeccable. Une croix était accrochée au dessus de ce dernier, indiquant clairement la religion de la jeune femme et intimant certainement des prières qu’elle prononçait chaque nuit avant de se coucher. Il avait presque honte de ne pas le faire, mais il se rattrapait chaque dimanche pourtant. Sa voix, douce et trainante, le sortit de sa légère rêverie.

      Lucinda : « Je souhaite une douce nuit à sa Majesté. »
      Drake : « Où dormirez-vous si je vous prends votre chambre ? »
      Lucinda : « Dans la salle principale ou dans le lit d’une de mes sœurs. Si elles ne sont pas trop occupées. »
      Drake : « Votre nom ? »
      Lucinda : « Lucinda Majesté. »


    Lucinda… Un prénom qui ne l’avait que trop charmé et qu’il n’avait plus cessé de se répéter en mémoire. Il s’était alors rapproché d’elle, tout en ôtant ses lourds bijoux, les déposant sur le petit meuble, en dégrafant sa chemise, jusqu’à paraître torse nu devant elle.

      Drake : « Lucinda. Demeurez avec moi cette nuit. Votre couche est bien assez grande pour nous accueillir tous deux. Par ailleurs, je me sentirai coupable si vous veniez à dormir dans un endroit inconfortable. »
      Lucinda : « Sa majesté est bien bonne… »
      Drake : « Allons, défaites vous de vos parures, je le ferai de mon côté. Ce n’est qu’une nuit à passer à mes côtés. D’autres n’auraient pas hésité à me le proposer. »


    Il ne s’était rendu compte que bien plus tard du double sens de ses paroles, erreur involontaire. Elle s’était dévêtu dans un coin de la chambre, là où les rayons de la lune ne pouvaient l’atteindre, alors que lui même était resté face à la froide maitresse du soleil, ôtant ses bottes de cuir, glissant la petite dague qui y était cachée sous l’oreiller. Ce fut nu pourtant qu’il se glissa sous les draps de la jeune femme, n’ayant d’autres tenues pour la nuit. Elle vint alors elle-même se glisser sous les draps, dans une timidité qu’il ne comprit pas, affublée d’une longue chemise de nuit blanche, qui apparaissait presque transparente à la lueur de la bougie. Tout d’abord silencieuse, elle ouvrit cependant la bouche, alors qu’il tournait la tête vers elle pour écouter son aveu.

      Lucinda : « Majesté… Je suis encore novice dans les jeux de l’amour. Je crains de ne pouvoir vous satisfaire… »
      Drake : « Croyez bien, demoiselle, qu’il ne me vient pas à l’esprit de vous ôter votre vertu. Vous êtes bien trop charmante pour que je vous la viole sans aucun scrupule. »
      Lucinda : « Merci… »


    Ce fut dans un simple sourire que le jeune homme lui répondit, glissant alors dans un murmure qu’elle pouvait souffler la bougie. Il ne se passa rien cette nuit là, si ce n’est le fait qu’elle vint se serrer contre lui, comme dans une demande de la protéger. Il répondit à son appel en glissant un bras autour de sa taille, l’attirant contre lui, sans arrière-pensée aucune que celle de dormir avec elle, bien que son corps eut voulut qu’il se passa un événement qui l’aurait alors fait frissonner…


      J'ignorai que la traîtrise avait ton visage...

    Midnight Drake Constance - Entre deux rives . 156uy4o Midnight Drake Constance - Entre deux rives . 2jg6n9i

    Il finit par se lever, sa réflexion l’empêchant de toute manière de dormir. Sa réflexion, et le reste d’effluve de son parfum qu’il avait pu goûter, encore et encore cette nuit. Il avait mêlé son odeur à la sienne, recueillant ses lèvres des siennes, accomplit l’acte de chair avec elle, sous l’emprise certaine de sa douceur et de sa chaleur. Jamais par un acte de luxure, mais toujours par acte d’amour. Il l’aimait, à en perdre la raison. Il avait oublié jusqu’à son rang, jusqu’à son statut pour ses beaux yeux et pour la bonté de son âme. Il somma alors les domestiques pour qu’on lui porte de l’eau chaude pour un bain. Il voulait la voir encore aujourd’hui, partager sa journée avec elle et demeurer aussi la nuit dans ses bras. On ne trouverait rien à lui redire… Ce devenait maintenant une habitude… Une habitude qui durait depuis plus de neuf mois…

    Il était souvent revenu la voir, tous les deux jours, l’invitant à partager une longue promenade à ses côtés. Ils en vinrent à partager des pensées, des réflexions, puis des confessions. Il lui semblait qu’il mûrissait un peu plus à ses côtés, alors qu’elle était chaque jour plus resplendissante. Elle se faisait coquette, l’accueillant avec une fleur dans les cheveux, ou une couronne de marguerites, et toujours ce sourire de fée au visage. Elle demeurait pourtant elle-même, femme-enfant qui entrainait le Prince enchainé dans ses longues courses à travers la forêt ou les champs de blés. Nul n’était réellement au courant de leurs escapades loin de leur monde respectif. Il en arriva, au bout de cinq mois, à lui faire quelques légers cadeaux, lui faisant parvenir des robes qui ne différaient pas de celles qu’elle portaient habituellement, mais qui étaient bien plus neuves, plus blanches ou diversifiées dans les couleurs. Il apprit qu’elle ne les portait que lorsqu’il venait lui rendre visite. Il lui fit porter quelques babioles pour elle et sa famille, sans jamais préciser que cela venait de lui, mais que les recevant étaient ravis d’afficher. Et plus le temps s’écoulait, plus ils devenaient proches, trop même. Elle en vint un jour à lui avouer son attirance pour lui, sa confusion lorsqu’il paraissait devant elle. Il lui fit alors cadeau d’un médaillon contenant son portrait pour qu’elle s’endorme sur son visage. Elle n’avait rien à lui offrir, du moins, pas de valeur pour lui… Elle lui fit alors cadeau de ce bien le plus précieux qu’on lui avait offert pour son baptême, sa croix en argent, seul bijou dans ce matériau qu’elle portait. Il ne quitta plus le bijou, le conservant autour du cou. Il fallut près de huit mois avant qu’ils n’échangent leur premier baiser, à l’ombre d’un chêne dans la forêt. Un baiser qu’ils se volèrent mutuellement, et qui en annoncèrent bien d’autres, chastes ou passionnés, tendres ou violents. Ce fut pourtant moins de deux semaines plus tard, dans une clairière, qu’ils s’unirent, se donnèrent l’un à l’autre, dans l’amour le plus pur, mais assez rapidement cependant, inexpérimentés tous deux, elle sous la douleur de la perte de son innocence, lui sous l’abandon de la félicité un peu trop rapide et quelque peu…douloureusement dérangeante. Mais ils se redonnèrent l’un à l’autre dans la même journée, puis soirée, découvrant que l’abandon de leur être pour l’autre était un acte bien plus délicieux qu’il n’y paraissait, mais désirant aussi que ce dernier fusse bien plus long. Et à chaque fois qu’il revenait la voir, ils repartaient dans une de leur longue promenade où ils revenaient épuisés mais heureux. Jamais il n’était allé voir ailleurs, jamais il n’avait cédé aux courtisanes. Leur sourire n’avait pas la douceur du printemps, mais cachaient seulement cette envie de passer dans le lit du Prince, masquaient cette ambition de lui plaire. Son cœur ne battait que pour elle, enfant qui n’était pas de son monde mais dont il était tombé amoureux au premier regard. Rien ne valait son sourire, pas même son royaume. Rien n’égalait sa douceur. Mais personne ne le savait, pas même la reine qui pourtant, aurait pu comprendre.


Dernière édition par Midnight D. Constance le Lun 23 Fév - 16:07, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptySam 21 Fév - 23:00

    Il sortit de son bain, s’habillant rapidement. L’heure encore, était à la chasse, et ce fut avec rapidité qu’il rejoignit la troupe et ses compagnons, après avoir salué son père le Roi, qui était de la partie. Les chiens s’agitaient, seulement impatients de courir dans la forêt, alors que la propre impatience du Prince était de retrouver la belle jeune fille aux traits d’Anges… La trompette retentit, annonçant le début de l’activité meurtrière ; le Prince prit avec lui ses fidèles compagnons, le Duc, le comte, Vicomte et simple noble, ainsi que quelques compagnons de chasse, parmi eux, Clarisse de Mortefontaine, une cousine lointaine du Duc, française et dont la beauté n’avait d’égal que sa vertu bafouée. Une femme pulpeuse au regard accrocheur, mais que le Prince sembla ignorer, ne lui accordant que quelques paroles. Et pour achever l’ignorance charnelle dont elle se voulait tentatrice, il partit en avant, suivit par le Comte Ferssen, très bon ami du Prince, confident et autres titres avantageux. Ils ne tardèrent pas à semer le groupe, partant tous deux en éclaireurs…

      Comte Ferssen : « La cousine d’Henry est des plus exquises, ne trouvez vous pas Drake ? »
      Drake : « Sa beauté assurément, doit enchanter les hommes. Mais une fois connue, n’apparaît que trop fade. »
      Comte Ferssen : « Ne lui trouvez-vous aucun attrait ? »
      Drake : « Point mon ami. Sans doute serais-je submergé par ses traits si mon cœur n’était pas déjà tant hanté par une toute autre fleur. »
      Comte Ferssen : « Auriez-vous enfin rencontré votre muse ? Ne serait-ce pas la jeune fille de l’aubergiste ? Celle pour qui vous nous abandonnez ? »
      Drake : « Celle-là même mon ami. »
      Comte Ferssen : « Vous êtes vous enfin décidé à cueillir sa fleur et en faire une maitresse ? »
      Drake : « Mieux que tout cela Comte, je suis tombé amoureux de son âme et ne rêve que la rejoindre toutes les nuits que Dieu nous accorde. »
      Comte Ferssen : « Majesté… Vous pouvez certes tomber amoureux de ses courbes, mais de rien d’autres je le crains. Votre rang vous incombe la tâche d’épouser une femme du même statut que vous. »
      Drake : « Baliverne que tout cela. J’épouserai qui je veux, et ce, dès que le pouvoir de roi me sera confié. »


    La discussion n’eut guère plus d’autres mots, puisque les deux jeunes hommes furent rattrapés par leurs compagnons. Les paroles du Prince, cependant, n’étaient pas à prendre à la légère, et l’ami de ce dernier le comprit bien vite. Sans doute aurait il du gardé l’œil fermé sur cette révélation, hélas, si l’homme en question n’avait pas été prince, sans doute l’aurait fait… Mais le sieur était futur roi, souverain et la drôlesse dont il s’était entiché était une simple fille d’aubergiste, destinée à servir les hommes de passage, peut-être certainement à les divertir si on lui en incombait la tâche. Il laissa la chasse se dérouler et son regard suivit le cavalier sur son destrier blanc qui quittait le groupe, certainement dans l’unique but de rejoindre sa maitresse qu’il désirait faire sienne. Une étincelle brilla dans son regard émeraude tandis qu’il rejoignait la troupe du roi, accompagné par ses compagnons. Il valait mieux faire cesser toute cette comédie maintenant que trop tard… Il ne tarda pas à se présenter au roi, sous le sceau d’une affaire plus qu’urgente…

      Comte Ferssen : « Que sa majesté me pardonne… »
      Roi : « Allons Ferssen, qu’ai je donc à vous pardonner ? Votre affaire est urgente m’a t’on rapporté. Où est mon fils ? »
      Comte Ferssen : « C’est justement de sa majesté le Prince qu’il faut que je vous parle… »
      Roi : « Est il blessé ? Lui est il arrivé quelque chose de grave ? »
      Comte Ferssen : « Rassurez-vous mon bon roi, votre fils va bien… Mais je ne puis en dire autant de son cœur et du trône que vous comptez lui léguer. »
      Roi : « Expliquez-vous. Pressons. »
      Comte Ferssen : « Votre fils mon seigneur, depuis près de neuf mois, se rend auprès de sa maitresse, avec cette intime conviction d’en faire sa femme, et pas conséquent, la nouvelle reine… »
      Roi : « Une maitresse ? Mon fils ? Une maitresse ? Voilà qui est bien heureux !! Mais qui est-ce donc mon bon ami ? M’est-elle connue ? »
      Comte Ferssen : « Majesté… Il s’agit d’une simple paysanne. »


    Ces simples mots eurent pour effet de couper un instant le souffle du roi, juste avant de le faire éructer, ne pouvant empêcher son visage de passer du blanc au rouge, sous la colère. Il n’y avait certainement pire nouvelle que celle que le comte Ferssen venait de lui annoncer.

      Roi : « Une paysanne ? Monsieur le Prince veut faire d’une paysanne la nouvelle Reine ? Outrage ! Calomnie ! Ferssen !! Veillez à châtier comme il se doit le félon qui me sert d’héritier, que je n’entende plus parler de cette paysanne ! Allez vous dis-je !! Agissez ce soir et raisonnez par quelques moyens convainquant le Dauphin avant que je ne le bannisse de ce royaume !! »


      Mourir, pour le sucré de ses lèvres...

    Midnight Drake Constance - Entre deux rives . 1178glh Midnight Drake Constance - Entre deux rives . 2m9t2a

    Ainsi fut prononcée la sentence à l’encontre de la paysanne qui pourtant, n’avait rien fait d’autre que de tomber sous le charme du futur roi. Pourtant, jamais elle ne le sut, pas plus que son bien-aimé, à quelques lieux déjà de cette scène. L’amoureux n’avait pas tardé à la retrouver, glissant ses bras sous les siens, soulevant la jeune adolescente sous son éclat de rire avant que ses lèvres ne glissent tendrement sur les siennes, lui volant un baiser suffisant pour raviver la petite flamme dans leur cœur. Ce fut l’un contre l’autre qu’ils finirent, cachés sous les draps blancs de la jeune fille, les corps glissant l’un contre l’autre dans une danse lascive. Les lèvres de l’aristocrate glissèrent le long de la ligne de sa gorge, sa langue jouant allègrement avec la poitrine de la belle, et ainsi pendant un temps qui parut interminable. C’est dans la volupté et la félicité que Drake cessa tout mouvement, embrassant le bout du nez de celle qu’il appelait « Mon Ange ». Se laissant glisser à ses côtés, il entreprit de perdre ses doigts dans sa longue chevelure brune aux mèches pourtant dorées. Elle lui répondit en venant se serrer contre lui, cachant dans ses bras sa nudité, comme elle l’avait toujours fait, bien trop prude pour que le regard de son amant ne puisse admirer ses courbes. Mais il n’avait pas besoin de tout cela, ses doigts ayant apprit par cœur chacun de ses traits. La nuit était tombée depuis bien longtemps maintenant, offrant aux deux amants amoureux la clarté de la Lune et des étoiles. Lucinda, encore plus belle sous les rayons de lune, déposa quelques baisers sur le bout des doigts de son amant, son regard pourtant perdu dans le sien… Elle avait apprit, pendant près de neuf mois, à reconnaître les mimiques de celui dont elle avait eu l’audace de tomber amoureuse, et cet air lointain qu’il affichait n’indiquait que trop son intense réflexion.

      Lucinda : « Majesté ? »
      Drake : « Drake. Ne l’ai je pas déjà mentionné ? »
      Lucinda : « Je ne peux m’y résoudre. C’est la votre rang et statut. Je ne serai toujours que votre inférieure… »
      Drake : « Est-ce ainsi que tout le monde doit me voir ? Y comprit la femme avec laquelle je partage bien plus que ma couche. Ne suis-je donc pas un homme, comme tout le monde ? »
      Lucinda : « Un homme dont le sang est celui de Dieu lui-même, voué à régner à la place de celui qui cèdera d’ici peu ses pouvoirs. Je ne suis qu’une enfant pauvre et le demeurerai. Ainsi la nature nous sépare t’elle, nous ne pouvons rien contre cela. »
      Drake : « Moi je le peux. Sitôt que je serai Roi, je vous ferai chercher, et ferez de vous archiduchesse, afin que l’Eglise au plus tôt, nous unisse. »


    Aucune réponse ne vint accueillir son ambition, seulement un sourire, suivi d’un baiser tendre. Un instant de bonheur qui ne fut que trop éphémère, interrompu par des coups frappé à la porte, d’une rudesse qui fit pâlir la jeune demoiselle qui sortit alors du lit assez rapidement. Drake lui-même en arriva à se lever bien vite, remettant ses vêtements tandis que son ami, le comte Ferssen, faisait son entrée dans la pièce, cherchant du regard l’autre personne avec qui le prince avait fauté. Rajustant rapidement, sa chemise, Drake se précipité vers son compagnon, visiblement las et quelque peu en colère.

      Drake : « Ferssen !! Avez-vous donc si peu d’égard envers moi-même pour oser venir me bousculer dans un lieu où je me repose ? »
      Comte Ferssen : « Et vous même mon seigneur, avez-vous si peu d’égard envers vous-même pour oser forniquer avec une paysanne et jeter le désarroi et la honte sur votre père ? »


    Ni surprise, ni faux-semblants, la colère animait bien les deux hommes, assez pour que le Prince bouscule son ami dans le couloir, avec la ferme intention de quitter les lieux, et d’entrainer avec lui celui que toujours, il avait considéré comme un ami. Le reste ne se passa que trop vite, trop rapidement et sous la colère pour que l’on ne puisse décrire avec précision la scène. Le Dauphin était rapidement monté à cheval, encourageant ce dernier à galoper jusqu’au château, dans l’unique but de tenir tête, pour la première fois de sa vie, au Roi. Combat perdu d’avance, c’était ce que la raison lui soufflait. Alors soit-il banni puisqu’il en était ainsi et que c’était là, la seconde option qui s’offrait avec lui. Prince stupide et trop guidé par les sentiments. Galopant derrière lui, Ferssen, qui le sommait d’arrêter pour qu’ils se parlent…

    Un accident. Il mourut dans un accident qui apparut comme un meurtre au regard des soldats. Il n’était qu’à cent mètres du château, les gardes étaient déjà présents, veillant sur l’entrée. Ferssen avait toujours été mauvais tireur, il n’avait voulu que blesser le cheval blanc pommelé gris, hélas, son couteau termina sa course non pas sur la cuisse du cheval, mais dans le dos du Prince, à l’endroit même du cœur. Il n’y eu qu’un râle, assez puissant pour que dans le mouvement, il ne tire sur les rênes de son cheval, le faisant cesser sa course, assez pour qu’il tombe au sol, aux pieds d’un garde qui reconnut alors celui à qui il devait allégeance, assez pour qu’il meure progressivement, son regard se faisant un peu plus flou… Il rendit son dernier soupir, bien vite, ne laissant aucune chance à qui ce soit pour un ultime adieu. Mourir pour le sucré de ses lèvres…


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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptySam 21 Fév - 23:00

      Epilogue


    Il n’aurait jamais cru terminer dans un lieu tel que celui qui se présentait à lui, si pur, si blanc… Où était-il ? Ce ne pouvait être l’Enfer, on lui avait toujours conté que cet endroit était un lieu représentatif du rouge et des flammes, il ne voyait ni l’un ni l’autre autour de lui. Mais il n’était pas seul. Il ne se souvenait que de cette douleur fulgurante qui avait traversé son cœur, un instant plus tôt, par un réflexe, il porta sa main à cet endroit, avant de la passer derrière. Rien. Pas de douleur, pas de déchirure. Le néant. Son regard alors se porta alors sur le dos de ses mains, elles lui semblaient bien plus pâles… Que lui était il arrivé ? Ce fut une voix qu’il ne connaissait pas qui lui répondit, voix devant laquelle il leva la tête, croisant des prunelles bleus clair.

    Ordre Suprême : « Nous ne t’attendions peut-être pas aussi tôt. Tu aurais fait un bon monarque, mais le destin en a voulu autrement. »
    Drake : « Où suis-je ? »
    Ordre Suprême : « Là où tous les morts les plus sages se rendent. »
    Drake : « Le Paradis ? N’ai-je donc commis aucun pêché ? »
    Ordre Suprême : « Et quel pêché aurais-tu donc commit ? »
    Drake : « La luxure, la colère… »
    Ordre Suprême : « Tiens-tu donc à te rendre en Enfer ? Aimer la femme que son cœur désire de tout son être peut-il être considéré comme un pêché ? Ressentir une once de colère envers celui qui nous trahi peut-il être considéré comme un acte abominable ? »

    Il ne trouva jamais rien à redire, et ne chercha jamais à contredire. On lui attribua une vertu, qu’il avait mit en œuvre toute sa vie durant, cherchant toujours à modérer les ardeurs et addiction des autres. La Tempérance. De loin, il veilla sur ceux qu’il avait connu. Il ne ressentit qu’un léger pincement au cœur lorsqu’il apprit que son plus vieil ami avait trouvé sa place en Enfer, parmi les traîtres et meurtriers, après qu’il eut la tête décapitée par un bourreau pour le compte de son assassinat. Sa mère mourut de chagrin moins d’un an après sa propre mort… Jamais elle ne se remit de la mort de son unique enfant… Son père, quant à lui, fut le dernier à mourir, délaissant son royaume, n’ayant plus même le goût à rien, il fallait l’avouer. Mais celle qui lui arracha véritablement le cœur fut la mort de celle qu’il n’avait que trop aimé. Lucinda, Ange de pureté qui s’écorcha les ailes en se laissant tomber d’une trop grande falaise. Par cette vie qu’elle gâchait sous la douleur de son unique amour, elle terminerait avec les âmes damnées. Il ne pourrait pas même croiser son regard, elle qui n’avait que trop compté pour lui. Errer, encore et encore, avec ce léger espoir qu’elle pourrait accéder à la rédemption qui pourtant, jamais ne vint…


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Bellanca L. Lewis
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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptySam 21 Fév - 23:06

Wow, je sens une fiche merveilleuse !
Huum ; il nous faudra un lien (aa) .

Bienvenue et bonne chance, Midnight !
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Asmodée T. Epheridge
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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptyDim 22 Fév - 19:15

    Wow; je suis sous le choc o:
    superbe début de fiche !
    bonne continuation.

    &moi j'exige un lien (a)
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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptyLun 23 Fév - 16:12

    Je pense avoir terminé ma fiche,
    mais je m'excuse par avance pour la fin quelque peu baclée...
    J'ai du énormément bouger ces deux derniers jours
    && ce soir encore, je ne pense pas être chez moi.

    Pour les liens...
    Je vous conseille de m'envoyer un MP avec ce qui vous tenterai le plus ^^
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Bellanca L. Lewis
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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . EmptyLun 23 Fév - 21:01

C'est magnifique !
Je te valide (L)
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MessageSujet: Re: Midnight Drake Constance - Entre deux rives .   Midnight Drake Constance - Entre deux rives . Empty

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